Rosalie et Octave
Au début, tu m'effrayais
Je te voyais si intimidante
Supérieure aux autres, et différente
Tu n'avais pas de dents
Tu ne les sortais qu'au dernier moment
Puis j'étais curieux
Je voulais en apprendre
Plus sur toi et sur ton quotidien
Toi, tu te méfiais encore un peu
J'ai montré patte blanche
Ça ne te suffisait pas
J'ai reculé
Ça ne te suffisait pas
Je me suis retourné
Tu étais derrière moi
Au début, tu m'effrayais
Je te voyais encore intimidante
Supérieure aux autres, et différente
Je voyais tes dents
Mais tu ne les sortais plus au bon moment
Lorsque je croisais ton regard
Tes yeux m'intimidaient moins
Peut-être un peu humains
Tu me voulais sans cesse devant toi
Je dessinais
De nouveau tu te rapprochais
Finalement je suis parti
Tu n'en as pas ri
Tes pas emboités aux miens
Sans me rendre compte de rien
En m'observant de loin
Tu commençais à m'aimer bien
Toi, l'extravertie
Moi, l'introverti
Tout·e deux d'une face différente
Mais animée d'une même passion prenante
Tu me voyais seul et indépendant
Comme toi, il fut un temps
Je vivais presque sans toi
Jusqu'au jour où j'ai eu besoin de toi
Quand personne n'était là
C'était toi qui m'a offert un toit
Je te regardais en face
Et toi tu étais restée là
aarth, août 2024